Oeuvres | Noénoé

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Noé Noé

Artiste Peintre Plasticienne

Femmes mythiques 974
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Aùazones, acrylique extra fine sur toile, 90 x 90 cm, juin 2023.

Dans la mythologie grecque, les Amazones étaient des guerrières légendaires. Zeus et les autres Dieux ont créé les Amazones afin de répandre la paix, l'amour et la compassion dans le monde entier.

Noénoé, Lilith ou la Lune Noire, acrylique extra finesur toile, 100 x 120 cm, juin 2022.
Le couple d’Adam et Eve (modifié) fait référence à la gravure “Adam et Eve chassés du Paradis" de Pelée et Lalaisse au 19ème s.

Lilith est un mythe qui remonte à l'Antiquité et qui porte les valeurs d'un archétype bien spécifique en particulier pour nous les femmes : elle est le symbole du féminin rebelle. En astrologie, Lilith est la Lune Noire qui a un impact inconscient sur la société et notamment la gente féminine. Elle correspond à l’apogée de la Lune lorsqu’elle se trouve le plus éloignée de la Terre.

Selon la croyance, Dieu créa l’homme à son image, il en fit un être androgyne divin se suffisant à lui-même. Puis, Dieu sépara le masculin du féminin et, du même limon qu’Adam, il fit naître la première femme : Lilith. Mais celle-ci refuse de se soumettre à Adam, notamment dans la position sexuelle dite du "missionnaire". Lilith se veut l’égale de l’homme puisque tous deux sont issus de la même mère, la Terre. Lilith décide donc de quitter le jardin d’Éden. Dieu tente de la convaincre de reprendre sa place auprès d’Adam mais elle osera dire "Non". Enfin, Dieu crée la deuxième femme, Ève, une épouse féconde et soumise à l’homme pour remplacer Lilith. Mais Lilith veut retrouver le pouvoir de son unité divine, qui faisait d’elle un être sans notion de supérieur ou d’inférieur à l’homme, celui qui indifférencie le masculin du féminin et assure la fusion parfaite. Ainsi par stratagème, Lilith pousse Adam et Eve au sacrilège par le biais de la pomme, symbole du fruit défendu, qui en seront chassés du jardin d’Éden.

Familia Siderus Sidere

Noénoé, Ti marmaille péi Rényon, acrylique extra fine sur toile, 83 x 124 cm, février 2022.

L'enfant, ange gardien et protecteur annonciateur du renouveau et de régénération, tenant au creux de ses mains l'île de La Réunion dont s'élèvent plusieurs paillenqueues devant un fond rappelant le drapeau de l'île.
Celui-ci est composé d'un triangle, symbolisant le volcan et la force, de couleur rouge en mémoire du sang versé durant l'esclavage, sur fond bleu représentant le ciel et la douceur. Enfin, les rayons jaunes or du soleil, de la clarté, de la richesse du métissage culturel et du vivre ensemble légendaire de la population réunionnaise...

Noénoé, Kfrine radiata, acrylique extra fine sur toile, 93 x 113 cm, février 2022.

D’inspiration créole, cette œuvre représente une Kfrine zoreil (ou zoréole) se délassant sous une varangue à l’ombre des feuilles de Monstera. Elle est habillée de tissu wax africain et parée de bracelets indiens. Ses traits physiques et ses atours sont représentatifs du mixage culturel entre Occident, Afrique et Asie, fortement présent à La Réunion et également du fameux vivre-ensemble typique de l'île .
Cette jeune femme métisse est accompagnée d’une tortue Radiata. L’animal de compagnie, aussi appelée tortue étoilée, est la star des jardins réunionnais. La tortue évoque la persévérance et la sagesse. Elle est aussi le symbole de la Terre-Mère, porteuse du monde et de l’humanité, gage de stabilité pour tous. De plus, sa carapace fait figure de protection envers les blessures humaines.
D’inspiration créole, cette œuvre représente une Kfrine zoreil (ou zoréole) se délassant sous une varangue à l’ombre des feuilles de Monstera. Elle est habillée de tissu wax et parée de bracelets indiens. Ses traits physiques et ses atours sont représentatifs du mixage culturel entre Occident, Afrique et Asie, fortement présent à La Réunion et également du fameux vivre-ensemble typique de l'île .
Cette jeune femme créole est accompagnée d’une tortue Radiata. L’animal de compagnie, aussi appelée tortue étoilée, est la star des jardins réunionnais. Elle évoque la persévérance et la sagesse. Elle est aussi le symbole de la Terre-Mère. La tortue est la représentation de l’univers, porteuse du monde et de l’humanité, elle est un gage de stabilité pour tous. De plus, sa carapace fait figure de protection envers les blessures humaines.

Noénoé, Gratiae melanini (Les grâces de mélanine)
Acrylique extra-fine sur toile, 130 x 90 cm, janvier 2022.

Cette œuvre veut être un métissage entre mythes occidentaux gréco-romains et africains. Ici, trois Grâces (gratiae) mi-ange mi-Vénus aux peaux colorées plus ou moins chargées en mélanine (mélanini) représentent plusieurs Vénus différentes. Elles sont installées dans une coquille Saint Jacques flottant dans un décor tropical aux teintes arides et parsemé de palmiers.

La Vénus est la déesse de l'amour, de la séduction, de la beauté féminine dans la mythologie. Par corrélation avec Aphrodite, Vénus est considérée comme déesse de la fertilité, de la végétation et de l'amour de la même manière que les trois Grâces. Ces dernières sont des déesses personnifiant la vie dans toute sa plénitude notamment à travers la séduction. On octroie à la Vénus les principaux attributs de la déesse grecque dont la ceinture magique (le ceste) où étaient renfermées les attraits, le sourire engageant, le doux parler, le soupir le plus persuasif, le silence expressif et l'éloquence des yeux caractéristiques de la femme.
Dans l'œuvre, cette ceinture est représentée en Cauri, coquillages des océans Pacifiques et Indiens. Le Cauri est à la fois une monnaie, un accessoire de mode, un objet religieux et trouve même une utilité en voyance et divination. En Afrique, par exemple, la légende dit que celui qui porte ces petits coquillages possède un lien avec l'esprit de l'Océan, de la richesse et de la terre. Le cauri est donc véritablement considéré comme un porte-bonheur en Afrique. Les femmes dans cette œuvre portent également d’autres accessoires de beauté africains tels que des turbans en Wax, collier de femmes Khos (Afrique du Sud), boucles d’oreilles de femmes Peules (Afrique de l’Ouest).

Le thème de la nudité repose sur des questions sociétales. D’une part, la figure vénusienne privilégie le traitement esthétique et psychanalytique du désir libidinal (contraint ou libéré) qui symbolise la violence de la société par rapport à la représentation du corps physique féminin. D’autre part, elle renoue avec les problématiques de la féminité repensées dans le vif de l'actualité, et en particulier dans le contexte de l'émancipation de la femme à travers le monde et des cultures variées.

Exposée lors du OFF de la Biennale de Dakar 2022 à La Maison Serveaux, île de la Réunion.

Noénoé, Le fétiche de Karaba, Acrylique extra fine sur toile, 96 x 80 cm, octobre 2021.

L'œuvre Le fétiche de Karaba est inspirée du film d’animation Kirikou et la sorcière réalisé par Michel Ocelot en 1998 lui-même adapté d’un conte ouest-africain. Les contes africains ont la caractéristique de porter en eux une puissante charge philosophique. Leur caractère intemporel et universel autorise différents degrés de lecture et renforce l’éducation des jeunes (et moins jeunes) en portant un message moral.
Dans l’adaptation de M. Ocelot, l’histoire narre la manière dont le jeune Kirikou sauve son village de la méchante sorcière Karaba qui transforme les hommes en fétiches. Cependant, l'épine empoisonnée dans le dos de Karaba représente symboliquement les maltraitances faites aux femmes par les hommes, des souffrances qui ont du mal à disparaître… Et plus précisément, ce que raconte le vieux sage, grand-père de Kirikou, est une illustration symbolique du viol collectif. Cette interprétation fait sens lorsque l’on se remémore sa réponse à la question de Kirikou :
« - Pourquoi Karaba la sorcière est-elle aussi méchante ? ».
Le sage raconte alors l’angoissante manière dont Karaba se fait agresser par un groupe d’hommes qui lui ont enfoncé une épine (représentation phallique) dans le dos qui la fera terriblement souffrir, et qui changera son comportement :
« - Karaba est une femme blessée, victime d’un traumatisme au sens étymologique, victime d’une effraction de la peau, d’une brèche dans son enveloppe corporelle. »

C’est donc pour cette raison traumatisante que Karaba rend tous les hommes responsables de sa souffrance et qu’ils lui inspirent le dégoût. Karaba se renferme donc sur elle-même, s’isole du village et des autres femmes qui ne la comprennent pas, s’interdit la joie, l’insouciance de l’amour et dresse une barrière de haine autour d’elle.
Ainsi, c’est en voulant connaître la raison du comportement de Karaba, en s’intéressant à ses souffrances et en ayant la ferme volonté d’y mettre fin que Kirikou mène Karaka sur le chemin de la rémission. Kirikou la libère de cette épine plantée dans le dos, de ses souffrances et lui rend sa capacité à aimer en cherchant à la comprendre et en s’intéressant à elle : « Je n’ai plus mal, je suis de nouveau moi » dira-t-elle à son futur époux Kirikou.
Par ce thème, cette oeuvre souhaite donc sensibiliser les spectateurs aux souffrances qu’endurent les femmes victimes de viol à travers le monde et notamment en Afrique, où les viols de guerre entachent quotidiennement l’actualité encore de nos jours.

Noénoé, Southern lions, acrylique extra fine, 81 x 96 cm, août 2021

Southern Lions, acrylique extra fine sur toile, 81 x 96 cm, août 2021.
Couple de lions chinois, appelé aussi lions de Fo, célèbre animal mythologique des traditions chinoises. Le lion de Fo est un animal légendaire. Il est toujours présenté par paire symbolisant ainsi le yin (la femelle) et le yang (le mâle). Le mâle, toujours placé à gauche, a sous sa patte avant une boule appelée xiù qiú, ressemblant à la figure appelée Fleur de Vie (non représenté dans l'œuvre). La femelle, toujours placée à droite, possède un lionceau sous sa patte, symbolisant ainsi le cycle de la vie (non représenté dans l'œuvre).
Le Feng Shui recommande de placer une paire de lions Fo dans une entrée d’habitation, face à la porte, car ils fournissent une protection contre le Chi (énergie) négatif, et ils empêchent les gens pourvus de mauvaises intentions d’entrer dans le foyer. Symboliquement, la femelle protège ceux qui résident à l'intérieur, tandis que le mâle protège le lieu. Ensemble, ils chassent les ondes négatives et les mauvais esprits. Ils apportent également bénédiction, protection, bonheur, chance et prospérité...

Noénoé, Divines_Bellus paterna, acrylique extra-fine, 81 x 96 cm, décembre 2020.

Lorsque féminité et cultures amérindienne, chinoise, africaine et indienne se rencontrent...
Corps nus et masqués afin de symboliser l'évasion de la réalité. Ici, les masques sont porteurs de différentes cultures, de force, de caractère et de courage.
Toutes les femmes du monde doivent avoir confiance en elles-mêmes et être les égales les unes des autres peu importe l'origine, la religion, la culture, les croyances, etc. Malheureusement, c'est loin d'être la réalité !
Il s'agit d'une revendication, la mienne en tant qu'artiste et femme , sur le statut des femmes dans le monde.

Est-ce alors possible de voir La Femme derrière les différents masques que la société l'oblige à porter? Est-ce une utopie de croire en l'universalité des droits et des conditions féminines ?

Noénoé, Ti koq malbar, acrylique extra-fine sur toile artisanale, 96 x 81 cm, novembre 2020.

“Ti koq” (petit coq en créole) est le terme familier employé pour qualifier les jeunes hommes à La Réunion. Il s'agit ici d'un "kaf malbar" (un homme noir réunionnais pratiquant le culte tamoul) symbole de la symbiose et de la mixité entre les cultures et les croyances présentes à La réunion . Cet homme est percé par les aiguilles portées lors de la fête Cavadee. La statue à gauche est une représentation de Muruga (chef des armées célestes, divinité de la jeunesse et de la guerre), dieu hindou célébré lors du de cette fête. L’implantation des aiguilles d’argent matérialise le vœu de silence, la victoire du bien sur le mal. Elle incarne les combats les plus intimes et la victoires sur sa propre conscience, sur son "Moi" personnel… De plus, érigé fièrement sur la cuisse de l'homme, se pavane le coq de combat typique des pratiques réunionnaises. Ce dernier renforce l’évocation de cette lutte personnelle en exprimant la puissance masculine par sa position phallique.

Noénoé, Ti bon dié, acrylique extra-fine sur toile artisanale, 96x81 cm, 2020.

Cette toile mêle sensualité, croyance et tropicalité créole. L'oeuvre fait référence à la vie sur l'ile de La Réunion, thème de prédilection de l'artiste Noénoé.
Ainsi, dans cette peinture est représentée une jeune femme apportant une offrande à Saint Expedit le " 'ti bon Dié" des bords de routes reunionnaises. Saint Expédit est le patron des causes désespérées qui réclament un dénouement "expeditif" ! Par delà les religions, les coutumes ou les croyances, il rassemble, autour de son petit autel peint de rouge, tous les Réunionnais.

Noénoé, Monstera deliciosa

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