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Fenêtres sur l'oubli 
 

Ces façades de cases créoles abandonnées des œuvres photographiques de Mi Yem Bat’karé m'ont touchée par leur beauté silencieuse. Elles racontent une histoire sans mots — celle d’un lieu qui a vécu, aimé, vieilli. Murs, volets et lambrequins, écaillés par le temps, semblent garder les secrets d’un passé révolu. Auvent rouillé, tuiles sombres… tout respire la nostalgie.
 
J’ai voulu capturer la texture du temps dans le travail de Mi Yem Bat’karé. Chaque détail — les fissures, les éraflures, les ombres — a été peint avec patience, comme pour honorer la lente érosion des souvenirs. Les couleurs sont encore vibrantes, comme une trace de vie persistante au milieu de l’oubli. J’y ai ressenti un mélange de mélancolie et de tendresse. Comme si je dialoguais avec une maison ancienne, avec ses murs fatigués mais dignes. J’ai ressenti le silence, le vent, les voix qui ont peut-être résonné derrière ces fenêtres de cases oubliées.

“Fenêtres sur l’oubli” parle donc de la mémoire des lieux. Elle nous rappelle que même ce qui semble abandonné garde une âme. C’est une invitation à regarder autrement les choses usées, à y voir la beauté du vécu lontan, à une profonde réflexion intime et à une contemplation nostalgique.
 

D'après les photographies de Mi yèm bat'karé .

"Je suis particulièrement intéressé par le choix de l'acrylique comme medium artistique, qui est significatif. Ce matériau permet une grande variété de textures et de couleurs, ce qui peut refléter la richesse des influences culturelles présentes dans les cases créoles. Cela ouvre la voie à une exploration esthétique qui va au-delà de la simple représentation, engageant le spectateur dans une réflexion sur l'héritage culturel et l'identité. En résumé, je constate, à travers le post et le commentaire qui suit, un moment de créativité qui allie mémoire, tradition et expression artistique contemporaine, invitant ainsi à une réflexion sur le passé et son impact sur le présent... Je passais dans le pittoresque voisin de l'architecture moderne destructrice..." Jacques Philippe Gouthon (Expert en sciences forensiques documentaires agréé près la Cour d'Appel de Cotonou, Bénin)

©2020 par Noé Noé.

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